[Chronique Littéraire] Le Chant des Fenjicks, Luce Basseterre

  Aujourd’hui, nous retrouvons un univers de SF dans lequel je vous avais déjà invité à voyager, puisqu’il s’agit de celui de Luce Basseterre, avec son nouveau roman sorti tout récemment le 18 septembre, Le Chant des Fenjicks (Editions Mnémos).

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FICHE TECHNIQUE

  • Titre : Le Chant des Fenjicks51ivvw3al8l._sx195_
  • Auteur/Autrice : Luce Basseterre
  • Illustrateur/Illustratrice : Wadim Kashin
  • Édition : Mnémos
  • Collection : /
  • Genre : Science-Fiction, Space Opera
  • Public : Adulte
  • Cycle : Préquelle
  • Pages : 336
  • Parution : 18 septembre 2020
  • Langue : Français
  • Format : Numérique – Broché
  • Prix :  9,99 euros – 21 euros
  • ISBN : 978-2-35408-794-4
  • Lien : Mnémos : Le Chant des Fenjicks

Résumé : La transhumance galactique des Fenjicks est menacée.

Traqués depuis des millénaires par les Chalecks, ces créatures cosmiques ne servent plus que de taxis vivants à travers l’espace.
Après des années de servitude, leur nombre s’amenuise et leur espèce est menacée d’extinction. Mais leur mystérieux chant silencieux traverse toujours la galaxie. Il porte en lui les notes d’un nouvel espoir : le soulèvement des cybersquales.

À travers le destin d’extraterrestres que rien ne destinait à la lutte, Le Chant des Fenjicks nous offre un roman choral où chaque voix est la pièce d’un puzzle, et chaque protagoniste, le rouage invisible d’une révolution qui les dépasse toutes et tous.

Luce Basseterre signe une préquelle incroyablement réussie à La Débusqueuse de mondes et compose une mélodie silencieuse, violente et douce à la fois, qui vous emportera dans des contrées insoupçonnées.

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MON AVIS

Bulle d'Eleyna Logo 2

Lu dans le cadre du 8e Challenge de l’Imaginaire.

Service Presse : Je remercie les Editions Mnémos ainsi qu’Estelle Hamelin pour cette proposition. 🙂

Ma chronique sur La Débusqueuse de Mondes, c’est par ici. Pour Les Enfants du Passé, c’est par .

Couverture et Accroche

   L’illustration de Wadim Kashim est vraiment sublime, je vous invite d’ailleurs à en prendre conscience avec la version papier, car le numérique ne lui rend pas honneur. On reconnait un univers science-fictionnel avec ses hautes tours, ses immenses vaisseaux, ses multiples navettes et l’immensité face à la petitesse de l’individu. L’ambiance est à la fois magnifique, comme les couleurs éveillent la palette de bleus assez commune au genre du space opera, et inquiétante, comme on comprend rapidement à quoi se rapportent ces traits colorés. Une composition qui demande peut-être un peu plus d’attention pour être lue que certaines couvertures, mais qui retranscrit bien, à mon sens, l’idée d’une thématique poétique dans un univers parfois violent et cruel.

   Qui a déjà été emporté par le voyage galactique de La Débusqueuse de Mondes se retrouvera forcément enthousiasmé par l’annonce de ce nouveau roman. En effet, on nous invite à découvrir l’histoire des Fenjicks, ou plus précisément celle des cybersquales, les pauvres créatures cosmiques ayant été converties en vaisseaux spatiaux pour les besoins d’un peuple en pleine expansion. Des personnages déjà présents auprès de notre fameuse débusqueuse, et que personnellement, j’avais hâte de retrouver. Je tiens toutefois à rassurer les nouveaux lecteurs. Si comme pour tous les univers étendus, je pense qu’il est préférable d’avoir lu les précédents ouvrages, il n’y en a pas la nécessité pour découvrir Le Chant des Fenjicks, l’histoire étant suffisamment progressive pour permettre à chacun de comprendre l’univers et les enjeux.

Prose et Structure

    Pour avoir lu ses deux précédents romans, il ne me semble pas y voir de grands changements dans la prose efficace de Luce Basseterre. Le vocabulaire employé est plutôt courant, ce qui rend l’ouvrage accessible au plus grand nombre, y compris les lecteurs peu habitués aux champs lexicaux spécifiques à la SF. On retrouve aussi la patte humoristique de l’autrice, notamment dans les expressions raciales, certains extraterrestres n’employant pas la même tournure de phrase pour exprimer leur surprise ou leur mécontentement. Petit point qui pourra surprendre les lecteurs, certains personnages, comme les Chalecks, sont hermaphrodites et usent donc de pronoms spécifiques (iel, li, man, ciel, etc). Associés à certains termes inventés, il peut être parfois déconcertant de les lire en début de phrase avec une majuscule (nom, pronom ? ^^), mais globalement, ça passe très bien, et on s’habitue rapidement à cet usage.

   Le texte est toujours écrit à la première personne au présent, et alterne entre différents points de vue, d’où son appellation de roman chorale. A ce propos, je tiens à préciser que cette alternance concerne uniquement deux personnages sur le premier tiers du livre, ce qui laisse le temps de s’habituer à ce type de narration avant de multiplier les points de vue. Même si je n’ai personnellement aucun problème à suivre plusieurs personnages, je trouve cette approche ingénieuse car elle permet au lecteur, aussi bien novice que connaisseur de l’univers, de s’investir progressivement dans l’histoire plutôt que de se sentir largué par la multiplication des narrateurs et des lieux.

   En revanche, je pense qu’il aurait pu être utile pour les plus têtes en l’air d’ajouter un dramatis personae, notamment parce que les noms employés sont composés et donc plus complexes à retenir que des noms à consonance « humaine ». Ce n’est pas forcément problématique pour la lecture, dans le sens où cela concerne surtout la rétention des noms de personnages secondaires, or ces personnages sont identifiables par leur fonction (je ne me souviens pas du nom du supérieur de Waü, mais je sais l’incidence qu’iel a sur sa vie). Toutefois, il est surprenant de voir qu’on a préféré à cette liste de personnages, un lexique assez succinct qui explique parfois des mots sans grande incidence sur l’histoire (par exemple « juvénile », dont on peut deviner le sens, n’apparaît qu’une fois dans un contexte descriptif qui n’a aucune importance pour l’intrigue… A l’inverse, Chalanck n’est pas présent dans le lexique, or ce lieu est directement lié à l’intrigue…). Bref, je reconnais qu’il s’agit là de chipotage, mais quitte à ajouter des annexes, je préfère signaler lesquelles à mon sens seraient les plus utiles aux lecteurs.

   Pour en revenir au texte lui-même, les habitués du traditionnel chapitre pourront être un peu surpris, puisque l’autrice préfère découper son texte par point de vue signalé par le nom du personnage narrateur. Un procédé intéressant qui a l’avantage visuel de montrer l’accélération de l’intrigue, les passages étant de plus en plus courts. Un bon moyen de maintenir la tension et de tenir le lecteur en haleine sur la dernière ligne droite. Personnellement, je suis toujours aussi conquise par la narration de l’autrice et j’embarque avec grand plaisir dans ses épopées stellaires.

    A noter tout de même un passage sur la fin, un peu particulier, car s’apparentant à une sorte de « pré-épilogue ». Personnellement, il m’a un peu déconcertée, car il ne me semblait pas écrit de la même façon que le reste du texte. Je peux me tromper, mais ce passage ressemble davantage à une nouvelle initialement prévue pour un appel à texte. Or s’il se lit certainement seul avec un tout autre plaisir, j’ai trouvé qu’ici, au lieu d’apporter de la matière à l’histoire, il ternissait l’émotion de la scène précédente concluant un arc narratif plein de symboliques. Un choix donc qui ne m’aura pas convaincu, même si je suis certaine que d’autres lecteurs trouveront ce dernier ajout bienvenu.

Personnages et Narrateurs

   Comme mentionné plus haut, les personnages principaux sont au nombre de deux dans le premier tiers du livre, avant de se multiplier progressivement jusqu’à devenir cette chorale digne du chant pas si silencieux que l’autrice cherche à nous transmettre.

   Le premier à donner de la voix est Smine Furr, un jeune mâle Imbtu, une race extraterrestre classée parmi les Félidés. Son peuple a récemment été intégré pacifiquement à l’Empire chaleck. Hélas, l’assimilation ne se fait pas sans drame puisque les mâles deviennent stériles et que les femelles qui gouvernent accusent les Chalecks d’être responsables. Smine vit pourtant plutôt bien sa stérilité qui lui permet d’échapper aux traditions et de vivre en bon accord avec les Chaleks. C’est un individu qui apprécie sa liberté et met tout en œuvre pour la conserver, en témoigne son franc parler ou sa capacité à pirater son biocom qu’il nomme cyberparasite. Deux caractéristiques qui lui permettent d’intégrer une enquête périlleuse impliquant des cybersquales, en eaux troubles entre les défenseurs de la paix chaleck et les opposantes à ce nouveau régime. Un personnage sympathique, probablement, l’un des plus « humains » et des plus accessibles pour les lecteurs.

    Li second à entamer son propre chant, c’est Waü Nak Du, unae jeune Chaleck spécialisé dans l’étude comportementale des cybersquales. Éduqué dans la plus pure tradition chaleck, iel est persuadé que tout ce qu’iel accomplit est pour le bien de tous et que son peuple détient les solutions à tous les maux de l’univers. Cela comprend notamment l’annexion de la galaxie et l’évidage de squales cosmiques pour leur implanter une IA et en faire des navettes tout confort. Hélas pour iel, Waü n’a pas réussi à convaincre ses supérieurs de l’utilité de ses recherches. Or dans l’Empire, tout a un coût et se doit d’être remboursé. Iel n’a donc d’autre choix que de trouver un moyen de démontrer que ses bébés cybersquales sont utiles à la communauté, sinon, le pire pourrait bien lui arriver. Contrairement à Smine, Waü est un personnage clivant, notamment parce qu’iel a des idées très arrêtées, la faute à son éducation et sa physiologie qui diminue ses capacités d’empathie. Pourtant, c’est un personnage essentiel à la compréhension du récit, mais aussi tout simplement de cet autre qui ne pense pas toujours comme nous.

   Je vous laisse le plaisir de découvrir les autres personnages qui rejoignent peu à peu le chœur des protagonistes et lient entre eux les différents chants jusqu’à en faire une symphonie à la fois belle et cruelle. Je ne pense toutefois pas vous surprendre en suggérant la présence de cybersquales et, d’un en particulier fort bien connu des lecteurs de La Débusqueuse de Mondes. 😉 Quoi qu’il en soit tous ces personnages sont intéressants à suivre de par leur implication et leurs convictions distinctes, d’autant qu’ils sont différenciés par leurs tics de langage liés à leur spécificité de caractère ou d’espèce.

    Concernant les personnages secondaires, il en existe une multitude et tous sont nommés, y compris certains figurants parmi les cybersquales. Autant être honnête, je ne pense pas qu’il soit utile d’essayer de tous les retenir, certains passages nominatifs semblent exister pour appuyer la nature « sapiente » et l’individualisation des cybersquales considérés comme des objets. Toutefois, je pense que ce choix peut être à la défaveur d’autres personnages qui ont toute leur importance, car même s’ils peuvent être identifiables par leur fonction narrative, beaucoup de lecteurs préfèrent s’y référencer par leur patronyme. Quoi qu’il en soit, c’est une large palette de personnages de toute espèce qu’on vous offre, il vous arrivera même d’y croiser quelques humains. 😛

Univers et Atmosphère

    Sans surprise pour les lecteurs de La Débusqueuse de Mondes, ce nouveau roman se déroule dans le même univers foisonnant typique des space opera. S’agissant comme indiquée par l’éditeur d’une préquelle, l’histoire se déroule à l’apogée de l’Empire chaleck, une espèce de reptiles hermaphrodites qui impose son mode de vie et ses croyances par une expansion qui se veut la plus pacifique possible, mais pas la moins problématique. En effet, les Chalecks sont des individus en apparence plutôt paisibles, aimables et pointilleux sur la notion de justice, mais iels présentent aussi une incapacité émotionnelle à comprendre le fonctionnement des autres espèces. C’est donc sincèrement en pensant faire le bien qu’iels imposent leur façon de vivre aux autres, notamment aux espèces qu’iels estiment inférieures, comme les fameux Fenjicks, traqués par des chalutiers spatiaux pour être reconditionnés en cybersquales plus « intelligents » mais sans libre arbitre. Une façon parmi tant d’autres de s’imposer dans la galaxie, ce qui bien évidemment, ne plait pas à tout le monde.

   Qui dit space opera dit multitude de planètes et d’espèces. Or si on voyage peut-être un peu moins que dans La Débusqueuse de Mondes, l’autrice use de son procédé narratif pour nous faire découvrir son univers petit à petit, à mesure que l’horizon de ses personnages planétaires (vivant principalement sur leur planète) s’élargit à travers le cosmos. De par son choix de roman chorale qui implique plusieurs espèces, on découvre un lieu ou une nouvelle race, non par de longs passages descriptifs (ce que certains pourront regretter), mais par différents yeux, nous démontrant ainsi toute la subjectivité d’une appréciation. L’environnement n’est ainsi jamais plus angoissant que par les yeux d’unae Chaleck névrosé qui voit en chaque espèce inconnue un potentiel danger, et les rencontres ne sont jamais aussi amusantes que du point de vue d’un cybersquale porté sur la vengeance cynique. Et c’est ce qui fait tout le sel de ces découvertes à travers la galaxie.

Intrigues et Thématiques

   Sur Imbtoj, planète récemment annexée par l’Empire chaleck, la révolte gronde parmi les opposantes au nouveau régime qui met à mal les traditions matriarcales. En effet, les mâles Imbtus deviennent stériles et certaines femelles en imputent la cause à leurs pacifiques oppresseurs. Smine Furr fait parti des mâles stériles, et sa condition lui convient. Aussi, quand on lui donne l’occasion de se soustraire à la pression sociale, c’est pour mieux se fourrer dans une affaire de cybersquales qui le dépasse.

    Sur Yu Hô Chan, Waü Nak Du est unae Chaleck qui étudie le comportement des cybersquales. Sa dernière étude sur l’élevage de bébés fenjicks prélevés en milieu naturel est un échec. Or dans l’Empire, chaque dette se doit d’être remboursée et on menace déjà Waü de son plus terrible cauchemar : procréer. Pour échapper à la punition, iel n’a d’autre choix que de trouver un usage à ses bébés squales, quitte à prendre une décision qui pourrait l’entraîner dans une aventure dont iel ne reviendra pas indemne.

   Le roman commence donc par deux histoires en parallèle, deux morceaux de vie en apparence sans lien, impliquant des personnages bien distincts de par leur race, leur culture et leur aspiration. Deux récits se plaçant dans deux lieux diamétralement opposés, l’un où la contestation gronde et menace la stabilité de la société, l’autre où tout semble parfait et où chaque imperfection est rapidement éliminée pour entretenir cette illusion. Deux chants distincts qu’on se plait à écouter pour en saisir les notes communes, et qui finissent inévitablement par se mêler en une ode évidente à la tolérance, et surtout à la liberté.

    Car s’il y a bien une thématique qui ressort, et qui semble essentielle pour l’autrice tant elle résonne avec force et émotion dans chacun de ses ouvrages, c’est bien la liberté, sous toutes ses formes. La plus évidente est celle représentée par la lutte des cybersquales et qui fait le cœur du récit. Ces créatures cosmiques sont esclaves d’un peuple qui les pense inférieures et qui se persuade de la légitimité de ses actes en affirmant qu’il apporte ses connaissances supérieures. Ainsi semble-t-il normal pour les Chalecks de détruire l’intégrité d’un individu afin de lui implanter de force leur version de l’intelligence et du progrès. Jamais il ne s’agirait de se remettre en question, d’entrevoir la possibilité d’une erreur. Un écho à une certaine période de l’humanité, où les colons affirmaient apporter la civilisation aux « peuples barbares ». Mais aussi de façon peut-être plus surprenante, un écho de notre époque actuelle où chacun se persuade savoir ce qui est mieux pour les autres.

   Car l’autrice parle aussi avec justesse de la liberté individuelle, notamment au sein d’une société sclérosée par des traditions ancestrales genrées. Ce n’est à mon sens pas sans raison si le peuple imbtu est conçu sur le modèle matriarcal, avec des femelles imposant à leurs mâles le choix de leurs partenaires, l’obligation de procréer et l’interdiction de fréquenter des individus du même sexe. L’inversion des genres est d’autant plus forte qu’elle démontre bien, pour ceux qui en douteraient encore, la violence subie par les individus qui se voient imposer une vie non désirée. On découvre ainsi avec horreur l’acharnement fanatique des femelles qui ont tout pouvoir sur leurs mâles, au point de trouver légitime de pénétrer sans consentement leur mémoire pour la pirater ou de modifier leur fonctionnement physiologique pour répondre à leurs désirs (vous voyez le parallèle avec les dérives du patriarcat désormais ?).

  L’autrice s’empare à plusieurs niveaux du sujet des dérives sociétales et j’apprécie qu’elle ne se complaise pas dans la dénonciation du seul modèle ancestral. En effet, la tradition des Imbtus est mise en opposition avec la pression d’une société soit-disant progressiste, ici représentée par le peuple chaleck, qui certes possède une liberté sexuelle assumée, mais n’en rappelle pas moins que pour le bien de l’espèce, chacunae doit enfanter au moins une fois dans sa vie. Peut-être cela peut-il surprendre, pourtant il s’agit d’une pression sociétale féroce que beaucoup de femmes de notre époque subissent encore au quotidien, en particulier lorsqu’approche la date fatidique de la ménopause. Une pression qui effraie certaines femmes et dont le malaise est souvent minimisé ou rejeté, ce que traduit très bien cette peur panique de Waü à l’égard d’une grossesse qu’on veut lui imposer et à laquelle certains répondent « ce n’est qu’un mauvais moment à passer ».

   La liberté implique de se souvenir qu’elle est un droit pour tous, mais qu’il nous arrive d’invalider celle d’autrui. Ainsi, l’autrice ne cherche pas à enjoliver la quête d’un idéal, elle aborde aussi la cruauté, la violence et les séquelles qui résultent de chaque révolution. Dans le récit, les cybersquales entraînent dans leur lutte nombre d’individus pas toujours consentants dont le seul désir est de poursuivre leur propre vie. Qu’on juge ou non l’indifférence et l’ignorance comme une preuve de culpabilité dont on doit se venger, il n’en reste pas moins que pour leur survie, les squales entament des combats plus dangereux pour leurs passagers que pour eux-mêmes (ils sont naturellement constitués pour survivre au vide cosmique). La dure réalité se rappelle alors au lecteur à d’innombrables reprises, et sans être aussi crue que dans certains récits plus « dark »,  l’autrice suggère avec efficacité qu’une révolution ne se fait jamais sans dommage collatéral, quand bien même elle part de la meilleure des intentions. Car s’il paraît évident de combattre pour la liberté, elle implique parfois de menacer ou de contester celle d’autrui. Ainsi, Le Chant des Fenjicks nous fait prendre conscience que la liberté est une notion complexe sur laquelle ni vous, ni moi, ni les Chalecks, ni les Imbtus serions d’accord. Et c’est bien pour cela, qu’il est si difficile de l’obtenir ou de la préserver.

    En définitive, le roman de Luce Basseterre est une nouvelle fois un surprenant récit d’aventure spatiale et une belle façon de se questionner sur des notions que nous pensons, peut-être à tort, parfaitement assimilées.

Conclusion

   Le Chant des Fenjicks est la nouvelle ode à la liberté de Luce Basseterre, un roman chorale qui entrelace les voix de divers protagonistes dans une symphonie poétique où s’invite le rythme guerrier d’une révolution qui marquera à jamais le destin de la galaxie.

Prêt à écouter l’épopée des cybersquales ? 😉

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Un aperçu d’ailleurs sur

Le Chant des Fenjicks ?

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