[Mois Ciné] Juillet 2022

   Aujourd’hui, nous partons vers l’infini et au-delà, nous retrouvons les célèbres mascottes jaunes, nous voyageons avec les dieux du tonnerre…

[Buzz l’Eclair – Les minions 2 : Il était une fois Gru – Thor : Love ande Thunder]

Séparateur 4

Alerte : avis totalement subjectifs et fortes probabilités de spoilers. 😉

film_927335Buzz l’Eclair

Animation (1h45) de Angus MacLane
Avec François Civil, Lyna Khoudri, Michaël Gregorio

La véritable histoire du légendaire Ranger de l’espace qui, depuis, a inspiré le jouet que nous connaissons tous. Après s’être échoué avec sa commandante et son équipage sur une planète hostile située à 4,2 millions d’années-lumière de la Terre, Buzz l’Eclair tente de ramener tout ce petit monde sain et sauf à la maison. Pour cela, il peut compter sur le soutien d’un groupe de jeunes recrues ambitieuses et sur son adorable chat robot, Sox. Mais l’arrivée du terrible Zurg et de son armée de robots impitoyables ne va pas leur faciliter la tâche, d’autant que ce dernier a un plan bien précis en tête.

Mon avis

   Ce film est un spin-off de la franchise Toy Story, qui consiste à expliquer l’existence de Buzz l’Eclair en tant que jouet apprécié des enfants de cet univers. Si l’idée, bien qu’assurément mercantile, peut sembler intéressante, elle rencontre néanmoins un problème qui rend l’équilibre du film plutôt périlleux. Dans Toy Story, Buzz est amusant parce que c’est un jouet psychorigide qui se prend pour un vrai ranger de l’espace et fait de folles pirouettes au sein d’un environnement démesuré. Ici, Buzz est un véritable humain, qui ne conserve que son aspect le plus opiniâtre et solitaire, le rendant par conséquent moins drôle et moins sympathique. Ce n’est pas forcément un mal, quand on pense à l’aspect blockbuster spatial et à son héros typique des productions hollywoodiennes où le ton est grave et mélodramatique. Mais Buzz l’Eclair reste un film d’animation pour enfants, il faut donc, à coups de chausse-pieds, réintroduire à tout prix une dose conséquente d’humour dès la seconde moitié du film. Ceci se fait par l’intermédiaire de personnages clichés et, pour ma part, terriblement lassants au bout de cinq minutes de gags. Si je comprends leur intérêt burlesque, j’ai trouvé que les résumer à une fonction ne rendait pas honneur au travail plutôt honnête du studio Pixar sur l’ensemble de ses productions.

   Reste qu’au-delà de l’humour forcé, le film est un bon divertissement, remplis de clins d’œil à la fois à Toy Story mais aussi à l’ensemble des œuvres de space-opera. Des clins d’œil discrets, qui ne demandent pas de connaître les références pour s’insérer dans le film (vous savez, quand vous ne comprenez pas une réplique ou une réaction et que vous vous doutez que c’est parce que vous avez loupé quelque chose… ici ce n’est pas le cas, soit vous comprenez le clin d’œil, soit vous l’intégrez à un élément du lore). La première moitié du film est assez innovante pour un film Disney, ce qui rend l’entrée dans l’univers vraiment accrocheuse, la seconde est plus classique et avance en grande partie grâce à des raccourcis scénaristiques typiques du genre. Les révélations (qui changent le background du Buzz l’Eclair de Toy Story) ne sont pas originales, la faute à une mode qui veut que tous les films d’animations actuels n’aient pas d’antagonistes ou qu’ils ne soient pas ceux que l’on croient, ce qui réduit considérablement les possibilités. Reste que globalement, le scénario est dynamique et insère suffisamment de passages mélodramatiques qui compensent toutes ses lacunes.

   D’autant que, sans surprise, le film est très beau. L’ambiance rétrofuturiste est bien amenée, que ce soit dans le design des vaisseaux spatiaux, les IA qui ressemblent à de vieilles consoles de jeux ou encore la nourriture sous forme de plateaux-repas gélatineux. Tout est joliment modélisé et la colorimétrie plutôt froide ainsi que les jeux de lumière rendent hommage aux grands classiques d’exploration de l’espace. Pour ce qui est du casting, la VF est plutôt bonne, même si j’ai quand même tiqué sur Sox, le chat robot, car Michaël Gregorio ne savait visiblement pas s’il devait lui donner une voix robotisée ou « humaine », ce qui rendait ses changements de tons au sein d’un même dialogue un peu gênants.

A voir si vous aimez Toy Story ou les films d’animations dans l’espace.

Bulle d'Eleyna Logo 2

Les Minions 2 : Il était une fois Gru

Animation (1h27) de Kyle Balda, Brad Ableson
Avec Steve Carell, Pierre Coffin

Alors que les années 70 battent leur plein, Gru qui grandit en banlieue au milieu des jeans à pattes d’éléphants et des chevelures en fleur, met sur pied un plan machiavélique à souhait pour réussir à intégrer un groupe célèbre de super méchants, connu sous le nom de Vicious 6, dont il est le plus grand fan. Il est secondé dans sa tâche par les Minions, ses petits compagnons aussi turbulents que fidèles. Avec l’aide de Kevin, Stuart, Bob et Otto – un nouveau Minion arborant un magnifique appareil dentaire et un besoin désespéré de plaire – ils vont déployer ensemble des trésors d’ingéniosité afin de construire leur premier repaire, expérimenter leurs premières armes, et lancer leur première mission. Lorsque les Vicious 6 limogent leur chef, le légendaire  » Wild Knuckles « , Gru passe l’audition pour intégrer l’équipe. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’entrevue tourne mal, et soudain court quand Gru leur démontre sa supériorité et se retrouve soudain leur ennemi juré. Contraint de s’enfuir, il n’aura d’autre choix que de se tourner vers  » Wild Knuckles  » lui-même, afin de trouver une solution, rencontre qui lui permettra de découvrir que même les super méchants ont parfois besoin d’amis…

Mon avis

   A la base, je voulais voir After Yang, mais comme très souvent depuis plusieurs mois, mon cinéma ne le trouvant pas assez grand public, il a décidé de ne pas le diffuser. Résultat, je me retrouve à vous parler des Minions énième du nom (oui, ce n’est QUE le 2, mais l’effet est le même) qui sans surprise… propose une floppée de « sketchs humoristiques régressifs ». L’humour n’est pas un problème en soit, mais le film est à peine un film, plutôt une succession de gags au but évident de faire rire la salle aux éclats. Si cela fonctionne certainement sur les enfants, les adultes se retrouvent assez vite à soupirer tant la mise en scène est répétitive. Les Minions sont de gentils idiots maladroits qui font les mêmes bêtises toutes les deux secondes. Cela en devient navrant puisqu’il faut alors tirer l’ensemble du casting à leur niveau pour justifier une good ending. Une bonne fin de quoi, on ne sait pas vraiment, puisque le scénario est inexistant, l’arc des personnages totalement plat.

   Pire, il se trouve que j’ai passé les premières minutes du film à me dire que je l’avais déjà vu (et je n’étais pas la seule), parce que j’étais incapable de me souvenir du premier, mais que j’avais par contre en tête les extraits de ce film qui me semble dater d’au moins deux-trois ans (et qui montraient des scènes entières). Une expérience pas franchement agréable donc, qui me laisse dire qu’ils auraient mieux fait de proposer une série animée (le pire, c’est que ça doit déjà exister). Techniquement, ça reste au niveau de ce que la saga propose déjà, on sait que le studio d’animation est capable du mieux, et personnellement, j’aimerais qu’il exploite définitivement son talent dans d’autres projets que l’énième épisode poussif de ses mascottes jaunes. Un vœu pieux, certainement.

A voir si vous êtes fan inconditionnel des minions ou si vous appréciez les films d’animation à sketchs.

Bulle d'Eleyna Logo 2

Thor : Love and Thunder

Super-Héros (1h59) de Taika Waititi

Avec Tessa Thompson, Chris Hemsworth, Natalie Portman

Dans Thor: Love and Thunder de Marvel Studios, le Dieu du Tonnerre entame un voyage à nul autre pareil : la quête de la paix intérieure. Mais sa retraite est interrompue par un tueur galactique nommé Gorr le boucher des dieux.

Mon avis

   Et nous voici au quatrième film avec Thor en héros. Je ne vais pas dire que je m’en lasse, parce que je n’ai jamais aimé le Thor super lourd de Taika Waititi, donc ça ne m’a jamais plu de le retrouver ici ou ailleurs. Par contre, j’avoue avoir été moins déçue que ce à quoi je m’attendais. Certes, c’est un divertissement passable qui n’a rien d’un chef d’œuvre et n’est pas dans le haut du panier de Marvel Studios. Mais bon, ça fait son travail de divertissement super-héroïque de l’été. Je dirais même que ça à un côté nanar, en particulier si on se base sur l’aspect kitch des design des costumes tout en plastique, la musique décalée par rapport à la scène, l’acting en surjeu dû au fait que les personnages ne peuvent se parler qu’en faisant des blagues niaises. Problème, le film n’assume pas totalement son côté décalé, parce que tout un pan du film, et même deux, traite de sujets sérieux. Alors oui, dans le cas de Jane Foster, on fait passé la pilule avec de l’humour bien lourd à la hauteur du drame bien tragique, mais pour ce qui est de l’arc de Gorr, c’est traité avec trop de sérieux pour s’intégrer au reste du film. Résultat, j’ai quand même eu l’impression d’avoir un film hybride, le nanar Marvel-Waititi ne parvenant pas vraiment à absorber l’univers sombre et pourtant fascinant de l’antagoniste.

   Vous l’aurez compris, c’est cette seconde partie que j’ai préférée, parce que c’est dans ces moments qu’on avait les plus beaux dialogues, les plus beaux jeux d’acteurs (Nathalie Portman joue bien mieux la malade que la super-héroïne badass), les plus belles scènes d’action et surtout, les meilleurs idées de mises en scènes et d’atmosphère. Pour vous dire, il y a tout un passage en noir et blanc, et chacun le sait, il n’y a rien de plus esthétique que le noir et blanc (notamment parce que ça dissimule pas mal d’imperfections). D’ailleurs, heureusement que cette scène existe, parce que sinon, les effets spéciaux restent assez passables, les environnements exubérants de la cité des dieux paraissent aussi peu qualitatifs que l’éclair en plastique de Zeus, les incrustations sur fonds verts sont définitivement trop visibles dans les environnements extraterrestres.

   Côté scénario, sans surprise, on découvre tout un pan d’univers qui n’interagit pas avec le reste du Marvel cineverse, et qui ne le fera pas davantage jusqu’à ce que les producteurs l’aient décidé. De même que je ne cherche plus à comprendre la balance des pouvoirs (avec des transferts de dons qui auraient été bien utiles, je ne sais pas moi, contre Thanos par exemple), pourquoi certains dieux saignent et d’autres explosent en or, pourquoi on traite Gorr de psychopathe à vouloir tuer des dieux (pour une raison compréhensible même si injustifiable) mais pas Thor et sa clique qui déciment tout un bataillon de soldats divins (pour AUCUNE foutue raison) ou encore, à quel moment, vraiment, vous pensez que les Asgardiens auraient accepté de devenir un phénomène de foire digne de la pire époque de l’humanité. Bref, comme d’habitude, on ignore la logique et on se contente du divertissement.

  A voir si vous aimez le Thor de Waititi.

Bulle d'Eleyna Logo 2

Et vous, avez-vous profitez de la fraicheur du cinéma ? 😉

Séparateur 4

4 réflexions sur “[Mois Ciné] Juillet 2022

    • Eleyna dit :

      Disons que plus on avance dans l’univers Marvel, moins on tient de bases solides en termes de cohérence, hélas. Après, je ne pense que ce film soit le pire sur ce point, donc bon… ça reste un bon divertissement pour se mettre au frais quelques heures. ^^

      J’aime

  1. Ma Lecturothèque dit :

    « Buzz » est sympa mais oubliable. Le moment qui m’a le plus touchée, c’est au début, quand on voit le temps qui passe avec sa coéquipière, etc. Pour le reste, oui, c’est beau. Quant à « Thor », on atteint un certain degré de connerie mais ça m’a fait marrer (surtout les chèvres, en fait) – divertissant, comme tu dis. J’aurais aimé plus de profondeur et des relations elles-mêmes plus approfondies.

    Aimé par 1 personne

    • Eleyna dit :

      Je confirme, j’ai préféré la première partie de Buzz. C’était très fort de voir le temps passer pour elle, mais pas pour lui. Une thématique que j’aimerais voir exploitée plus souvent (même si je sais que c’était déjà dans Interstellar ^^).

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire