[Chronique Littéraire] Chevauche-Brumes, Thibaud Latil-Nicolas

    Aujourd’hui, je vous propose ma chronique sur un récit de dark gunpowder fantasy mainte fois encensé depuis sa sortie, Chevauche-Brumes, de Thibaut Latil-Nicolas (Editions Mnémos).

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FICHE TECHNIQUE

  • Titre : Chevauche-Brumesc1-chevauche-brumes-ok-1-738x1024
  • Auteur/Autrice : Thibaud Latil-Nicolas
  • Illustrateur/Illustratrice : Qistina Khalidah
  • Édition : Mnémos
  • Collection : /
  • Genre : Fantasy
  • Public : Tout Public
  • Cycle : One-Shot
  • Pages : 320
  • Parution : février 2019
  • Langue : Français
  • Format : Numérique – Broché
  • Prix :  7,99 euros – 19 euros
  • ISBN : 978-2-35408-709-8
  • Lien : Mnémos : Chevauche-Brumes

Résumé : Au nord du BleuRoyaume, la frontière est marquée par une brume noire et impénétrable, haute comme une montagne. De mémoire d’homme, il en a toujours été ainsi. Mais depuis quelques lunes, le brouillard semble se déchirer. Tandis que ce voile enfle et reflue tel un ressac malsain, de violents éclairs strient ses flancs dans de gigantesques spasmes. La nuée enfante alors des créatures immondes qui ravagent les campagnes et menacent d’engloutir le royaume tout entier.

La neuvième compagnie des légions du roy, une troupe de lansquenets aguerris au caractère bien trempé, aspire à un repos bien mérité après une campagne éprouvante. Pourtant, dernier recours d’un pouvoir aux abois, ordre lui est donné de s’opposer à ce fléau. Épaulée par des cavalières émérites et un mystérieux mage chargé d’étudier le phénomène, la troupe s’enfonce dans les terres du nord, vers cette étrange brume revenue à la vie.

Tous, de l’intendant au commandant, pressentent qu’ils se mettent en route pour leur dernier périple. Tous savent que du résultat de leurs actions dépendra le destin du royaume. Entre courage et résignation, camaraderie et terreur, ces femmes et ces hommes abandonnés par le sort, devront consentir à bien des sacrifices face à la terrible menace. En seront-ils capables ? Les légendes naissent du sang versé, de la cendre et de la boue.

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MON AVIS

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Lu dans le cadre du Challenge Littérature de l’Imaginaire.

Lu dans le cadre du Printemps de l’Imaginaire Francophone 2020.

 

Couverture et Accroche

   J’aime beaucoup la couverture, très stylisée dans son dessin de la brume et avec de jolis effets de matière qui se marient bien avec les couleurs. Le point de vue aérien sur les personnages rend la composition intéressante, donnant une impression de petitesse de l’individu anonyme face à la masse dangereuse et incertaine.

   Un résumé un peu long, trop peut-être, comme il s’appuie sur des événements qui arrivent tardivement dans l’intrigue. Autant dire les choses clairement, on ne s’enfonce dans les terres du nord qu’au dernier tiers du livre, il aurait donc peut-être été plus judicieux d’entretenir l’attractivité du résumé autrement. Personnellement, ça m’a un peu inquiétée, car arrivée à la moitié du livre, je me suis demandée si la fin n’allait pas être bâclée vu avec quelle lenteur (paradoxale pour un livre si court), on se rapprochait d’un événement pourtant cité dans l’accroche. Après, comme toujours, cette impression dépendra essentiellement de l’importance que vous accordez à la façon dont sont tournés les résumés.

 

Prose et Structure

     Je ne vais pas faire de comparaison avec les styles d’autres auteurs connus, comme beaucoup le font. Toutefois, je reconnais qu’on sent dans la plume de l’auteur une tentative de trouver sa propre patte, pas encore tout à fait atteinte, semble-t-il. Le vocabulaire est riche et précis, la langue maîtrisée, on sent une grande connaissance dans tout ce qui touche au lexique militaire et le tout donne un ton épique qui colle bien au genre. Mais on a par moment des petits excès qui donnent davantage l’impression d’une démonstration lexicale que d’une réelle pertinence narrative. Rien de bien méchant, mais il m’est arrivée de soupirer lorsque revenait régulièrement un mot rare pour éviter d’user d’un terme plus commun.

    De même, quelques passages racontés pour parler de l’affection entre gens d’armes me semblaient superflus et plutôt redondants au regard de l’action qui se déroulait dans les scènes en question. Quant aux passages à la première personne pour le personnage de Saléon, si ça ne m’a pas dérangé, je n’en ai toutefois pas compris l’utilité, car la narration n’a en elle-même aucune véritable variation de style ou de registre (sans parler que certains passages de la narration partagée à la troisième personne sont aussi du point de vue de Saléon…).

   Enfin, j’ai eu parfois des difficultés avec la structuration de certains paragraphes. Habituellement, on va à la ligne lorsqu’on change d’idée ou, dans le cas présent, lorsqu’un événement inattendu survient. Ici, il arrive à l’auteur d’engager une phase active au sein d’un paragraphe narratif ou descriptif, ce qui est assez gênant quand l’attention fatigue. Pour moi, la narration aurait gagné à dégager avec clarté ces moments de tension.

    Je donne certainement l’impression de beaucoup critiquer la plume de l’auteur, mais globalement, je l’ai plutôt apprécié et je ne doute pas qu’au fil de ses romans, l’auteur ira en se perfectionnant. 😉

 

Personnages et Narrateurs

    Les personnages sont nombreux, puisqu’on s’attardent sur plusieurs membres de la légion (rassurez-vous, il y a un lexique à la fin), et vu le peu de pages pour un récit de cette envergure, il ne faut pas s’étonner qu’il soit difficile de s’y attacher, la plupart étant résumés à une ou deux caractéristiques utiles au groupe. Il y a toutefois des protagonistes qui sortent du lot.

    On commence par Saléon, le commandant provisoire de la 9e légion. Très bon dirigeant de troupe, il n’est toutefois pas de sang bleu, et passe son temps à se demander si on lui accordera le droit de garder la direction de ses hommes pour qui il éprouve un profond dévouement. Il n’a pas vraiment de mauvais penchants, si ce n’est qu’il peut se montrer colérique quand ça lui prend, mais franchement, on a vu pire.

   Murtion est sa première lame, son second et aussi son meilleur ami. Ancien noble désavoué, il se montre calme et bienveillant en toutes circonstances et sert un peu de garde-fou à son ami. Là encore, pas grand-chose à lui reprocher, il rappelle même aux amazones qu’il est un homme courtois qui n’est pas responsable des vilenies de ses semblables, et on le croit sans problème.

   Varago est du trio de meneurs celui qui a le plus de caractère, ce qui au fond, le rend plus intéressant. Davantage gouailleur que ses amis, il a aussi la descente facile et une goût certain pour la galante. Bref, il vit un peu au-delà de sa fonction d’officier, et ça ne fait pas de mal à l’ensemble. Hélas, on le voit finalement assez peu, même s’il devient chef par intérim lorsque Saléon et quelques hommes rejoignent la capitale en quête de renforts.

   Les personnages les plus intéressants de la 9e sont pour moi les troupiers avec leur humour gras, leurs rivalités mesquines, leurs défis un peu débiles et leur sens profond de la camaraderie. Ainsi, on retiendra cette grosse masse de Cagna et ses petits problèmes libidinaux, Tirelire le trésorier et Esquiche-Poussière l’intendant qui se tirent la bourre, Quintaine le vétéran peu amène avec la gente féminine, ou Barbelin l’artilleur qui redevient un enfant à chaque livraison de poudre noire.

    Hors de la 9e, on aura surtout affaire aux doryactes, sortes d’amazones menées par Marandie, et les mages, dont le jeune Jerod qui va rapidement montrer des qualités aussi surprenantes qu’utiles.

    Je vais aller à l’encontre de la majorité des chroniques, mais je ne trouve pas que les personnages féminins soient parfaitement individualisés. Les amazones sont une masse uniforme de laquelle ressort leur cheffe parce qu’il en faut bien une. Mais contrairement aux légionnaires de la 9e, elles n’ont aucune caractéristique propre (l’une d’elles entre en rivalité avec le vétéran, mais justement elle se caractérise à travers son rival, non par elle-même). Elles agissent de la même façon, pensent de la même façon, se battent de la même façon, ne boivent ni ne jurent, sont toutes exceptionnellement douées au combat et n’ont pas la moindre sexualité. Après, je comprends que pour beaucoup de lecteurs, le fait qu’elles existent est déjà un tour de force en soit, mais non, pour moi, elles sont moins intéressantes et fouillées que les personnages masculins.

 

Univers et Atmosphère

   L’univers entre dans cette mouvance de fantasy qui commence à gagner en importance, à savoir le Gunpowder, ou si vous voulez, la fantasy à l’époque des armes à feu, soit une ambiance se rapprochant plutôt de la Renaissance que du Moyen-Âge. Un choix pertinent et efficace pour accroître l’aspect violent, sombre et cru du récit. En effet, il ne suffit pas d’épées et de flèches pour combattre ce qui jaillit des brumes, il faut aussi miser sur les ravages de la poudre noire, les haquebutes et même l’artillerie lourde. Une technologie militaire avec ses avantages et ses inconvénients, qui donne un tout autre visage aux batailles et aux sièges auxquels on peut finir par s’habituer dans le cadre de la dark fantasy. D’ailleurs la description des batailles est le gros point fort du récit et donne, avec le sens de la camaraderie des troupiers, toute l’épaisseur à l’atmosphère général du récit.

    Géo-politiquement, on se retrouve avec des bases plutôt simplifiées dans le genre, avec le Bleu-Royaume central, administrant un territoire auquel se rattachent les terres vassales de l’Eterlandd et du Longemar. Pas de grosses tensions de ce côté, les problèmes viendraient plutôt des conflits entre la science et la foi, puisque cette dernière accuse les représentants de cette première de contrevenir aux préceptes religieux. Il faut en effet comprendre que la foi a toujours eu une grande importance au sein du royaume, mais qu’elle se voit peu à peu délaissée au profit de la science, qui est ici synonyme de magie. Car si on donne l’impression d’expliquer de façon rationnelle les phénomènes, on s’aperçoit finalement que les mages savent bien peu de choses sur les sources de pouvoir invisibles dont ils tirent leurs capacités aux effets aussi surprenants que dévastateurs.

   La brume noire qui borde le nord du pays est ainsi l’une des nombreuses sources de discorde entre les deux ordres, puisque l’un affirme qu’il s’agit d’une punition divine quand l’autre pense qu’il s’agit d’une manifestation magique. Pour autant, personne ne sait vraiment ce dont il est question, à part que ça a toujours été là et que ça crache de plus en plus souvent des monstres qui mettent en péril la sécurité de la population. Sans trop vous spoiler, on peut dire que ce qui sort du brouillard, même sans bénéficier des descriptions très précises le reste du temps, participent grandement aux effets de tension et à l’effroi ressenti à chaque combat.

 

Intrigues et Thématiques

   Engagée dans une longue et fastidieuse guerre de pacification dans des terres hostiles au nord de Bleu-Royaume, la 9e légion menée par Saléon se réjouit de pouvoir enfin prendre un peu de repos. C’est sans compter sur l’apparition soudaine de monstres issus du brouillard qui borde depuis toujours les limites du pays. Victorieuse, à peine arrivée, déjà renvoyée en première ligne. Mais cette fois, la prestigieuse légion pourrait bien affronter des adversaires surpassant leurs compétences et leur discipline.

    L’intrigue est prenante et cohérente, mais j’ai trouvé qu’elle traînait un peu la patte aux vues du nombre de pages. Certes, ça commence bien, avec une montée en tension et une ambiance plutôt angoissante. Mais la mésaventure jusqu’à la capitale pour chercher du renfort prend presque la moitié de l’ouvrage et est à peine entrecoupée d’événements dans la ville défendue par le reste de la légion (7 semaines à se tourner les pouces en attendant que le chef revienne). Les événements se précipitent sur la fin, ce qui est un peu dommage, car si je trouve les batailles vraiment prenantes, j’ai en revanche eu plus de difficulté à accepter la magie/science qui manquait d’explications, surtout en terme d’intensité et d’effort à fournir par le mage, trop variables selon les besoins. Au final, j’ai davantage eu l’impression d’une longue introduction pour une future série sur une compagnie de mercenaires spécialisés dans la chasse aux monstres, que d’un réel ouvrage autosuffisant.

   On va dire que je focalise trop dessus, mais il faut dire que ce sont les chroniques majoritairement enthousiastes sur le sujet qui m’ont certainement mal conditionnée. J’ai en effet trouvé la touche de « féminisme » bienvenue mais maladroite. Les premières discussions avec les doryactes, ajoutées pour montrer la souffrance des femmes, pourraient presque être à contre-emploi puisqu’elles présentent Marandie comme une guerrière effarouchée incapable de parler à un homologue masculin sans rappeler la misogynie du milieu. Le beau rôle revient alors aux protagonistes masculins intègres, vertueux, compatissants et sans arrières-pensées (même Quintaine qui change d’avis rapidement). On a presque l’impression que la femme indépendante devient un faire-valoir de ces hommes respectueux qui prônent l’égalité. En effet, la narration majoritairement centrée sur la psyché des hommes ne permet pas de voir les femmes autrement que par le prisme masculin, et donc de valider leurs compétences/utilités par leur appréciation. Un peu dommage donc, il aurait été à mon sens plus intelligent de donner le même temps de « parole » aux femmes.

    J’ai en revanche beaucoup apprécier la notion d’amitié et de camaraderie dépeinte toute au long du récit, avec des personnages vraiment drôles et touchants dans leurs interactions aussi bien avec leurs semblables, qu’avec les nouveaux venus, mais aussi avec leurs animaux, qui revêtent pour certains bien plus d’importance sentimentale que des humains. Alors parfois, ça arrive comme un cheveu sur la soupe (Murtion subitement très attaché à son cheval), mais pour Belon le soigneur de la 9e, c’est vraiment ce qui touchera de nombreux lecteurs (on te pardonne ta connerie, va ! ^^).

 

Conclusion

    Chevauche-Brumes est un roman de fantasy sombre et prenant où la poudre noire et le sens de la camaraderie portent les protagonistes au devant des dangers que crachent un dangereux brouillard. Un récit épique, mais qui souffre peut-être de son faible nombre de pages, donnant davantage l’impression d’un préambule à un vaste univers fantastique que d’un réel ouvrage se suffisant à lui-même.

 

Qui veut affronter les brumes ? 🙂

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UN APERÇU D’AILLEURS SUR

Chevauche-Brumes ?

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N’hésitez pas à faire un tour sur les autres blogs de critiques littéraires pour vous faire un meilleur avis sur le sujet. 😉

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13 réflexions sur “[Chronique Littéraire] Chevauche-Brumes, Thibaud Latil-Nicolas

  1. OmbreBones dit :

    Merci pour le lien 🙂
    À mon sens tu as raison quand tu parles d’un tome introductif. D’ailleurs l’auteur a prévu (et déjà publié) d’autres romans dans ce même univers avec des personnages qui reviennent. C’est un peu paradoxal comme procédé, j’aurai préféré que la notion de saga soit assumée parce que ça aurait probablement gommé cette impression d’inachevé chez certains lecteurs. Mais c’est vrai que Flots sombres peut se lire sans Chevauche-brumes car il réexplique les notions importantes au début… Bref, au fond ce sont des choix éditoriaux pour maximiser la mise en avant dans les librairies, je pense.
    Pour un premier roman je l’ai trouvé très réussi même si imparfait mais d’un autre côté, quel texte l’est? Par contre je n’ai pas spécialement le même avis que toi sur la représentation des femmes mais faut dire que j’ai déjà lu la suite et que là on a des chapitres directement du point de vue de femmes donc c’est ça qui est frais dans ma tête ->
    Comme toujours ça a été un plaisir de te lire, je suis sûre que l’auteur sera content de découvrir ta chronique argumentée et détaillée ^-^

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    • Eleyna dit :

      Merci pour ton commentaire. 🙂

      Pour être honnête, ça doit faire un mois que j’ai lu ce livre et j’ai tardé à rendre ma chronique parce que je n’ai pas arrêté de me demander pourquoi je ne percevais pas la même chose que tout le monde. Mais je ne vois toujours pas ce que les personnages féminins ont d’exceptionnel, pourquoi tout le monde a fait une fixette dessus. Et je ne suis pas sûre que l’auteur non plus avait prévu un tel emballement sur le sujet. D’ailleurs, je ne pense pas qu’il ait rendu les doryactes moins mémorables parce que ce sont des femmes, mais simplement parce qu’elles ne font pas partie de la neuvième (ce qui explique j’imagine pourquoi elles sont davantage présentes par la suite, parce qu’elles sont certainement incluses au sein des Chevauche-Brumes comme des membres à part entière 😉 ). En vérité, je ne trouve pas les personnages féminins mal écrits, juste pas assez différenciés les uns des autres pour justifier l’enthousiasme général. Cet enthousiasme qui aura façonné mes attentes, et donc ma déception (et donc, ma propre fixette dessus). C’est comme ça, ça arrive. ^^
      Après, ce n’était pas une mauvaise lecture, au contraire. Je pense en effet que ça a énorme potentiel en tant que série (comme tu dis, ils auraient pu l’assumer dès le début, même si je comprends bien que les ME ne prennent plus de risque avec de nouvelles sagas). Et je ne dis pas que je ne lirais pas la suite. 🙂

      Hmmm… j’ai rarement vu des auteurs contents de mes chroniques mitigées. ^^

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      • OmbreBones dit :

        J’ai toujours bien aimé recevoir tes chroniques mitigées perso 😛 Mais je suis un peu bizarre si ça se trouve.
        Je comprends totalement ton sentiment. Combien de fois ça m’est arrivé, face à l’enthousiasme général, d’être déçue parce que ça m’avait façonné des attentes trop importantes… Il faudrait que je le relise pour mieux argumenter sur les personnages féminins mais je pense surtout que ce qui était remarquable c’était leur présence en nombre. Dans un roman présenté comme celui d’une compagnie masculine et donc très orienté sur la camaraderie poilue (on va le dire comme ça xD) c’était surprenant et agréable de ne pas croiser des femmes juste là pour écarter les cuisses ou faire à manger.

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  2. Symphonie dit :

    Même si j’avais pas mal apprécié ce roman, je comprends ton point sur les personnages féminins. Je n’ai pas non plus trouvé ce roman spécialement féministe (après, je ne suis pas sûre que l’auteur le revendique, effectivement), et globalement, je n’ai pas trouvé les personnages marquants, et je trouve aussi que les personnages masculins sont plus individualisés que les personnages féminins.
    Et mine de rien, je préfère souvent les chroniques mitigées, je les trouve plus intéressantes que les chroniques merveilleusement merveilleuses^^

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    • Eleyna dit :

      Voilà, en fait je crois que je m’attendais vraiment à un traitement révolutionnaire des personnages féminins, compte tenu des critiques sur le sujet. Après, comme dit Manon, les gens réagissent peut-être au fait qu’elles forment tout un groupe. Je comprends que ça puisse enthousiasmer, mais je ne vois pas ce qu’il y a d’extraordinaire. On reste dans un système patriarcal, les règles sociétales sont toujours les mêmes et les femmes toujours perçues de la même façon, si bien qu’il leur faut rappeler qu’elles ne sont pas que des objets et qu’elles savent aussi se battre. Au lieu d’en avoir une seule qui revendique sa place, elles forment un groupe, mais le nombre pour moi ne change pas le ressort scénaristique et thématique (et effectivement, pour moi le féminisme au sens premier, c’est l’égalité des droits… alors pourquoi la très grosse majorité des romans de genre ont un système patriarcal ?)

      Ah, les chroniques merveilleusement merveilleuses… J’imagine que certains lecteurs sont extrêmement bon public. Tant mieux pour eux, ils doivent rarement être déçus. 😉

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