[Réagir] Le monde du livre #1 : L’édition

   Ce sujet traîne dans mes tiroirs depuis quelque temps, et il se trouve que des réflexions récentes m’ont poussée à le ressortir pour l’approfondir. J’ai donc décidé de le scinder en deux parties, la première concernant le monde éditorial et notamment l’autoédition, la seconde se concentrant sur les chroniqueurs et le Service Presse.

(cet article est, comme son libellé l’indique, une réaction personnelle sur le sujet. Je laisse le soin à chacun d’intervenir pour partager sa propre expérience. En toute bienveillance, bien entendu. 😉 )

 

L’édition, cette réalité d’un marché

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   Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes dans une période de surproduction, quel que soit le type de produit dont nous parlons. La littérature ne fait pas exception et l’offre en terme d’ouvrages est devenue si forte, notamment avec l’arrivée du numérique, qu’un livre possède désormais une durée de vie fort similaire à celle d’une denrée périssable. Au mieux, le livre est attendu par toute une base de lecteurs impatients et aura donc une visibilité courant sur plusieurs mois, notamment en amont de sa sortie. Au pire, il ne bénéficie d’aucune publicité et passera totalement inaperçu (ceci est valable y compris pour les grosses maisons d’édition qui ne font pas d’effort sur les ouvrages qu’elles estiment peu rentables). Le plus souvent, l’ouvrage vivote un ou deux petits mois après sa sortie, puis disparaît des tendances littéraires.

   La plupart d’entre vous me diront que c’est fort dommage… mais c’est notre mode de consommation qui est responsable de ce constat, tout autant que la politique éditoriale du milieu. Je vais prendre en exemple les chroniqueurs, parce qu’il s’agit de la partie la plus visible du lectorat. Je pense suivre suffisamment de mes consœurs et confrères pour affirmer que beaucoup chroniquent essentiellement les sorties littéraires (d’autres chroniquent plutôt les classiques et succès de leur genre de prédilection). Rien de bien nouveau ou de reprochable dans cette volonté à parler de ce qui fait l’actualité, d’autant qu’on y retrouve aussi l’envie de se constituer intermédiaire du processus littéraire, acteur plus ou moins objectif de la chaîne de consommation. Les éditeurs et auteurs d’ailleurs ne s’y trompent pas, ils y voient une nouvelle façon de faire leur publicité. Mais de cela, nous en reparlerons dans un second article.

   Si je vous parle de cela, c’est parce qu’il suffit d’être abonné à une petite centaine de blogs pour voir comment fonctionnent les tendances. Et surtout combien de temps celles-ci perdurent. Sur la blogosphère, une sortie littéraire fait globalement parler d’elle durant deux mois (j’exagère le trait, bien évidemment que des livres reviennent sur le devant de la scène en fonction des événements littéraires, des prix, des salons… mais ils sont assez peu nombreux au regard de la production). Durant les premières semaines, on se retrouve avec plusieurs articles par jour sur le même titre. D’ailleurs, il serait assez honnête de reconnaître que beaucoup de blogueurs accomplissent alors un Service Presse dans le cadre d’un partenariat (ils ont reçu le livre gratuitement en échange d’une critique). Au bout d’un mois, on perd déjà en intensité, on se retrouve plus facilement avec un ou deux articles par semaine. Au bout de deux mois, on est passé à autre chose, le cycle se poursuit avec un autre livre (sauf chez les irréductibles défenseurs du droit de vie du livre, les fauchés qui lisent après tout le monde, ou les éternels retardataires qui ne sont plus à ça près ^^).

   Oui, même un coup de cœur de la blogosphère disparaît en quelques semaines. Parce que c’est ça le milieu éditorial d’aujourd’hui, une surproduction de titres qui appelle à une consommation rapide avant la date de péremption. D’ailleurs, pour ceux qui ne connaissent pas vraiment le milieu, sachez que l’objet livre possède vraiment une durée de vie limitée, puisqu’un livre non vendu se retrouve rapidement au pilon, c’est à dire qu’il est détruit pour faire de la place dans les entrepôts.

   Vous allez peut-être dire « C’est ça le monde d’aujourd’hui, tout ce qu’on consomme est instantané et jetable. Puis, c’est quand même bien, on parle du livre pendant deux mois. » Oui et non, parce qu’au-delà de l’appréciation personnelle du mode de consommation, il faut aussi reconnaître une différence de moyens en fonction du type d’édition. Car, si suivre de nombreux blogs permet de faire un autre constat, c’est bien celui du monopole des grosses structures. Il est en effet beaucoup plus compliqué pour un auteur indépendant ou une petite maison d’édition de faire connaître ses ouvrages.

    Pour être visible, il faut bénéficier d’un excellente communication, que ce soit sur les médias traditionnels, les réseaux sociaux ou encore les salons et dédicaces. Toutefois, certains n’ont ni les moyens financiers, ni les capacités logistiques, ni l’expérience professionnelle pour rivaliser avec les grosses pointures possédant un budget conséquent et des entrées un peu partout, physiquement dans les librairies ou virtuellement dans l’imaginaire collectif. Avouez que vous êtes généralement plus enclins à acheter un livre venant d’une maison d’édition reconnue que d’un auteur indépendant. Soit disant pour des questions de qualité, qui ne serait pas assurée avec les petits acteurs du milieu (ce qui n’est pas tout à fait la réalité).

 

Les petites maisons d’édition, cet entre-deux submergé

Lego, Figurines, Jouets, Foule

   Il est à parier que le commun des lecteurs connait fort mal les innombrables maisons d’édition, parfois généralistes, mais plus souvent spécialisées dans leurs genres de prédilection. En effet, la monopolisation du marché par les grosses machines éditoriales est telle qu’il est difficile pour les jeunes entreprises d’émerger et donc, de se faire connaître du lectorat cible.

   Si elles constituent dans l’imaginaire collectif un palier intermédiaire de la garantie qualitative, elles n’en restent pas moins clouées au bas de l’échelle par deux aspects. D’une part, il existe un roulement assez important, avec beaucoup d’ouvertures et de fermetures de ces structures, qui peut éventuellement donner une impression d’amateurisme (des gens se lanceraient sans connaître le marché, ce qui n’est, avouons-le, pas très rassurant). Une impression qui peut s’accentuer lorsqu’on s’aperçoit que certaines de ces structures sont ouvertes par des auteurs qui ont cherché à se faire publier sans succès, ou encore qui avouent n’avoir jamais voulu tester ce type d’édition. On peut alors légitimement se demander si ce qu’ils proposent est de qualité et s’ils savent ce qu’ils font. De là peut découler une méfiance du lecteur et donc une plus grande difficulté à sauter le pas pour acheter.

   Répondre à la question est assez complexe et dépend essentiellement de la transparence avec laquelle les éditeurs de ces structures communiquent. Alors que certains mettent en avant leurs formations (certains ayant effectué des stages en maison d’édition), leurs collaborations (notamment avec les correcteurs et les illustrateurs), leurs moyens logistiques et même financiers, d’autres restent relativement flous sur tous ces détails et il faut souvent attendre les premiers retours de lecteurs pour se faire une idée (bon, des fois, il suffit de voir les maquettes). Personnellement, je vous conseille de ne pas uniquement vous attarder sur le profil des éditeurs, mais de vérifier avec quel professionnalisme ils dirigent leur entreprise. Parce que même si certains s’autoéditent, ils peuvent parfaitement porter plusieurs casquettes. 😉

   Second point qui les pénalise, les finances sont à peine supérieures à celles d’un auteur indépendant. Outre la crainte que cela réduise la qualité éditoriale (correction non pro, couverture en image libre de droit, etc…), cela diminue drastiquement la possibilité de faire de la publicité. Pour la première partie de cette problématique, il faut savoir que ces petites structures décident de réduire les coûts au niveau du stock. En effet, il est de nos jours possible de faire de l’impression à la demande, ce qui permet de ne pas avoir à payer un lieu de stockage, en plus de ne pas condamner des milliers de livres au pilon. Ainsi, une petite maison d’édition qui aura un minimum de capital pourra plus facilement se concentrer sur la qualité. Et croyez-moi, ça se voit.

   Concernant la publicité, c’est bien entendu compliqué. Globalement, ces structures tentent de jouer sur le même terrain que les grosses pointures, en tentant d’entrer dans les librairies ou en multipliant les salons qui sont à leur portée financière (car oui, un salon, ça coûte cher). Mais c’est encore sur la toile qu’il est probablement le plus facile d’attirer l’œil des curieux. Et par curieux, je veux bien entendu parler des chroniqueurs qui participeront à leur publicité, mais aussi des auteurs. Car oui, quand une nouvelle structure s’ouvre, la première catégorie d’individus qu’elle attire, c’est celle des personnes en mal de publication. Et on ne va pas se mentir, si elle sait qu’elle va en baver en recevant tous les tapuscrits qui dorment dans les tiroirs, elle espère aussi que les auteurs constitueront la base de leur lectorat. Et, en toute franchise, je trouve que c’est de bonne guerre. 😉

 

L’autoédition, cette liberté malmenée

Bannière Je lis des autoédités

   D’emblée, l’autoédition a mauvaise presse. On amalgame l’ensemble du milieu à un profil d’amateurisme flagrant, souvent rattaché à un besoin de reconnaissance pour un investissement inexistant. Ainsi, on se dira que pour un ouvrage indépendant de qualité, neuf autres seront mauvais (les mauvaises langues diront bien plus). Je mentirais en affirmant que c’est totalement faux. Oui, l’autoédition au sens large est plombée par une production à la qualité relativement inégale, pour ne pas dire parfois basse. Mais il faut savoir expliquer la réalité de ce monde épris de liberté, ou aucune loi, aucune règle ne permet d’encadrer une production toujours plus importante.

   La véritable notion qui selon moi fait toute la différence, c’est l’implication de l’individu dans le processus éditorial (l’écriture aussi, mais on me dira que la qualité du contenu est subjective… affirmation que je n’approuve pas totalement, mais passons). Ainsi, il faut savoir distinguer deux démarches : l’autoédition et l’autopublication (je remercie d’ailleurs Ombrebones d’avoir rapporté ce terme récemment, c’est tout de suite beaucoup plus facile de se faire comprendre quand on veut parler de ce sujet ^^).

   Oui, des gens publient sans travailler leur texte, affiner leur plume, corriger les fautes, élaborer leur couverture ou mettre le tout en page. Que ce soit par facilité, par agacement ou par manque d’information, des gens font de la simple autopublication. Ils se contentent de faire imprimer ou numériser leurs écrits, partant du principe que si l’outil est accessible à tous, c’est que tout le monde peut l’utiliser à des fins commerciales. Ce qui, selon moi, est une erreur. Car accéder à un outil ne fait et ne fera jamais de nous des professionnels (ce n’est pas parce que tu as de quoi changer un joint sous ton lavabo qui fuie que tu es devenu plombier, c’est pareil pour tous les métiers).

   Or, cette propension à se croire aussi capable qu’un individu qui s’est formé à la tâche  n’aide pas à distinguer les auteurs qui choisissent sciemment l’autoédition afin de garder le contrôle sur leurs œuvres. Car oui, une fois pour toute, l’autoédition n’est pas une façon de contourner le refus des maisons d’édition, c’est une véritable démarche professionnelle, mûrement réfléchie.

   A la différence de l’autopublication, l’autoédition englobe différents métiers de la chaîne du livre. Le premier, et non des moindres, est celui d’éditeur, qui implique de poser un regard objectif et critique sur son propre ouvrage. Un autoédité honnête ne s’appuiera pas que sur sa propre expertise et ses propres compétences. Il fera appel à tout un tas de professionnels (ou au moins de bonnes volontés) aptes à apporter leurs compétences afin de rendre le livre le plus qualitatif possible. Ainsi, collaborer avec des bêta-lecteurs, des correcteurs, des illustrateurs ou encore des graphistes sont autant de preuves d’une volonté à faire les choses de façon professionnelle. Et oui, bien évidemment, cela coûte de l’argent.

   Il est possible de réduire les coûts en effectuant certaines tâches par soi-même. Mais pour cela, comme tout bon auto-entrepreneur, il faut se renseigner et se former. On ne prétend pas pouvoir se corriger soi-même simplement parce qu’on a toujours eu de bonnes notes en français. Idem pour la bêta-lecture qui n’a pas le moindre sens si on la pratique soi-même (rappelons qu’il s’agit quand même d’obtenir des avis extérieurs… visiblement, certains sont plusieurs dans leur tête). Dans le cas des illustrations, il est toujours possible d’acheter des images libres de droit, mais votre manque de compétence pourra alors se percevoir dans la maquette (désolée, mais si, ça se voit vraiment). Ne pas pouvoir porter toutes les casquettes n’est pas un mal en soi, mais il faut alors savoir déléguer. Car outre une certaine qualité attendue de toute démarche professionnelle, vous avez le devoir moral de respecter vos lecteurs (ainsi que le monde littéraire).

   Je sais que ce passage risque d’être ardu pour certains, mais je pense que le terme « d’autoédité » ne devrait pas être revendiqué au seul prétexte d’une mise en ligne ou impression d’un écrit. Ce n’est pas un mal de vouloir s’autopublier, mais reconnaissez que l’autoédition est une démarche plus complexe qui implique un apprentissage des différents métiers du livre, une connaissance du marché et des règles qui le régissent, un investissement personnel et financier. Il ne suffit pas d’écrire pour se prétendre auteur indépendant. Tout le monde (ou presque) peut écrire, tout le monde peut s’autopublier, mais tout le monde ne peut pas prétendre à l’autoédition sans faire les efforts qui s’y rattachent. Cela demande des connaissances, des compétences, une capacité d’apprentissage et de remise en question, une volonté à étudier le milieu éditorial et son évolution. Vous ne pouvez pas débarquer sur la boîte mail d’un chroniqueur sans connaître le principe d’un Service Presse. Vous ne pouvez pas promouvoir votre livre sans savoir à quel genre il appartient. Et vous ne pouvez pas vous prétendre autoédités si vous ne faites pas de travail éditorial sur votre ouvrage. Si vraiment la démarche de l’autoédition vous intéresse, faites appel à des professionnels pour vous accompagner, ou allez vous renseigner/former (sérieusement) afin d’assumer l’ensemble du processus éditorial.

   Comme pour les petites structures, l’autoédité rencontre des problèmes en terme de communication. Mais là où les maisons d’édition ont la dimension d’entreprise et possèdent donc un minimum de sérieux professionnel aux yeux des lecteurs, il faut généralement aux auteurs indépendants une forme de bouche-à-oreille qui vantera leur zèle. Car en l’absence de critères qualitatifs (de quoi faire la distinction entre autopublication et autoédition), il est bien plus difficile pour l’acheteur de franchir le pas, surtout quand l’ouvrage est vendu au même prix, voire plus cher que ceux issus de l’édition traditionnelle. C’est là qu’on se retrouve notamment avec la fameuse course aux étoiles et aux avis dithyrambiques. Mais aussi, hélas, avec parfois une forme de communautarisme où chaque autoédité ira défendre son voisin, indépendamment de la qualité réelle de ses ouvrages (ou de l’avis tout à fait courtois du lecteur qui s’en prend plein la tronche parce qu’il a osé émettre une critique). Personnellement, si je devais donner un conseil à ces auteurs indépendants, ce serait de reconnaître l’existence du phénomène d’autopublication (qui n’est pas un mal en soi, mais qui n’a pas vocation à être professionnelle), afin de faire la différence avec l’autoédition en tant que démarche professionnelle ; ils ne s’en porteraient que mieux. Mais ce n’est que mon avis. 😉

   

La publicité, cette problématique récurrente

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   Dans le cas des petites structures comme des auteurs indépendants, l’impossibilité de faire de grandes campagnes publicitaires devient rapidement un problème pour la visibilité et la vente d’ouvrages. Il existe néanmoins des solutions pour y palier, et l’une d’entre elles s’appuie sur un intermédiaire entre l’auteur et le lecteur : l’influenceur, aussi appelé chroniqueur, à qui l’on proposera un Service Presse. C’est ce que nous verront dans un prochain article. 😉

 

Et vous, quelles-sont vos réflexions sur l’édition actuelle ?

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7 réflexions sur “[Réagir] Le monde du livre #1 : L’édition

  1. Les Sortilèges Des Mots dit :

    Je suis tout à fait d’accord avec toi. Ton article est vraiment complet et bien précis.
    Je fais partie des retardataires/fauchés mais ça me va bien. Quand je vois un livre chroniqué sur pleins de blogs et chaînes youtube, ça me refroidi. J’ai peur d’en attendre trop après ou alors ça va me conforter dans l’idée que c’est pas pour moi.
    J’ai la chance d’avoir une libraire qui essaie des maisons d’édition moins connus. Elle m’en a fait découvrir une récemment. Du coup, je l’ai noté.

    Pour ce qui est de l’autoédition, je n’ai pas de préjuger. j’en ai eu mais plus maintenant. Tout ceux que j’ai lu était chouette et bien fait.

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    • Eleyna dit :

      Merci. 🙂

      Moi aussi, je suis du genre à m’interroger sur une lecture quand je vois trop d’avis positifs d’un seul coup. Le pire étant justement le coup de coeur quasi unanime de la blogosphère. J’ai alors plutôt tendance à repousser ma lecture. L’avantage de chroniquer quelques mois, voire quelques années après tout le monde, c’est aussi que tu peux parfois mesurer l’impact sur le temps de ces ouvrages, en fonction de la façon dont réagissent les commentateurs. Enfin, bref, c’est une autre démarche qui complémente bien, je trouve, celle des chroniqueurs traitant de l’actualité littéraire. 🙂

      C’est chouette que des librairies osent sortir un peu des sentiers battus. J’ai personnellement déjà vu des ouvrages de petites ME en bibliothèque (pas forcément des grosses structures d’ailleurs), mais on sent bien qu’il s’agit d’initiatives ponctuelles, d’un probable coup de cœur de l’un des bibliothécaires (hélas rarement mis en avant, de ce que j’ai vu jusqu’à présent).

      Je trouve que l’autoédition est vraiment un sujet compliqué, je ne suis pas certaine qu’il soit possible de le clarifier sans une réelle prise de conscience de tous les acteurs du milieu. En tout cas, je trouve que c’est important de pouvoir en discuter, exposer son point de vue sans craindre un quelconque mouvement d’indignation et de ferme condamnation. Parce qu’il y a des auteurs pris au milieu de tout ça, et qui comme tu le soulignes, font de l’excellent travail. 🙂

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  2. OmbreBones dit :

    Voilà un article très intéressant qui brosse un juste portrait du milieu. J’en parle souvent avec Laure-Anne, le marché est clairement saturé et il y a à cela des raisons que beaucoup ne veulent pas entendre. L’iée d’hyper consommation de notre société est une cause mais pas uniquement. J’en ai parlé dans mon mémoire, de la désacralisation de l’auteur. Ça a des points positifs comme négatifs mais parmi les négatifs, on trouve un marché saturé, des gens qui font n’importe quoi, qui parlent d’autoédition au lieu d’autopublication. J’ai d’ailleurs été très contente que je ne sais plus qui (sorry à toi si tu passes par ici ->) sur facebook fasse la distinction car comme tu le soulignes, on illustre bien plus facilement les propos sur l’auto édition ainsi ^^
    Bref tout ça pour dire que cette réflexion en plus d’être pertinente, est édifiante à découvrir, surtout à destination d’un public qui s’y connait moins. J’espère que ceux qui la liront y apprendront beaucoup 🙂

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    • Eleyna dit :

      Merci. 🙂
      J’espère aussi que cela pourra servir à ceux qui ne connaissent pas bien le milieu. C’est un vaste sujet, j’avais autant peur de trop m’étendre que de ne pas assez en dire. ^^

      C’est vrai que ce n’est pas toujours difficile de discuter de cela, et j’avoue que si cet article traînait dans un coin, c’était aussi par anticipation de possibles réactions un peu trop virulentes sur la question. Or mon but n’est pas de condamner qui que ce soit, mais bien de réagir et questionner sur ce que devient le monde éditorial, de mon petit niveau de lectrice donnant de temps à autre son avis. ^^
      En tout cas, ton mémoire doit être super intéressant à lire (plus que le mien c’est certain, mais bon, ce n’est pas non plus la même discipline ^^).

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  3. Deslacs dit :

    Je ne savais même pas la différence de vocabulaire entre les autoédités et les autopubliés.

    Sincèrement, vous trouvez que les grosses maisons d’édition font de la pub pour leurs auteurs ? Je n’ai jamais rien vu nulle part en « physique », ils font comme les autres : quelques avis blogueurs et basta. La seule vraie différence, c’est qu’ils sont en librairie plutôt bien placée.

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    • Eleyna dit :

      Ce n’est pas une différence « officialisée » de ce que j’en sais, c’est juste un vocabulaire repris par certaines personnes qui permet d’expliquer plus facilement notre point de vue sur la question. 🙂

      Pour la publicité, je n’ai pas pointé de genre en particulier, donc cela comprend aussi la littérature blanche qui bénéficie quand même de grosses campagnes publicitaires sur de nombreux médias. Mais même en restant dans les littératures de genre, oui, je trouve que les grosses structures peuvent plus facilement faire de la publicité, notamment sur les réseaux sociaux et dans les médias numériques spécialisés (ce qui coûte tout autant de l’argent que dans les autres médias). Question de point de vue sur ce qu’on entend par publicité j’imagine, mais la publicité numérique reste pour moi de la publicité. 😉

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