[Mois Ciné] Mars 2019

Ce mois-ci, il sera question de super-héroïne, de mystérieux best-seller, de chasse-neige et de doubles maléfiques. Tout un programme. 😉

(Captain Marvel – Le mystère Henri Pick – SangFroid – Us)

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Alerte : avis totalement subjectifs en perspective et fortes probabilités de spoilers. 😉

 

Captain Marvel

225x300-1Super-Héros (2h08) de Anna Boden, Ryan Fleck

Avec Brie Larson, Samuel L. Jackson, Ben Mendelsohn, Jude Law

Captain Marvel raconte l’histoire de Carol Danvers qui va devenir l’une des super-héroïnes les plus puissantes de l’univers lorsque la Terre se révèle l’enjeu d’une guerre galactique entre deux races extraterrestres.* (ça c’est du super résumé, merci gaumont-pathé ^^)

Mon avis

   Nouveau film du MCU (désolée, j’ai arrêté de compter… non en vérité, je n’ai jamais commencé ^^), avec cette fois-ci une femme pour super-héroïne. Bien entendu, vous penserez forcément à Wonder Woman chez DC, et vous aurez probablement raison. Malgré tout, ici le discours féministe n’est pas aussi flagrant qu’annoncé, avec surtout une mise en avant des rôles féminins secondaires. Entre la créatrice d’un moteur supraluminique et l’aviatrice qui élève seule sa fille, on peut dire que Carole Denvers est bien entourée. Malheureusement, je trouve que le personnage évolue peu, à l’image de ce costume qui finalement n’a qu’une mise à jour cosmétique. Peut-être est-ce en partie du au jeu d’actrice de Brie Larson, que je trouve un peu trop semblable d’une émotion à l’autre. Mais le scénario en lui-même ne donne pas vraiment l’occasion à son personnage de tomber pour mieux se relever (comme le suggère pourtant les flash-back), elle n’a pour toute marge de progression qu’une mémoire à retrouver. L’humour marvel est toujours présent, mais distillé avec parcimonie, si on exclut les scènes avec le chat Goose que Fury dorlote à la moindre occasion. Visuellement, rien d’exceptionnel, si ce n’est le rajeunissement vraiment très réaliste de Samuel L Jakson et les transformations assez sympas des skrulls. Côté musique, vous retrouverez quelques titres des 90’s, mais rien qui reste vraiment en tête. C’est un film pas mal, mais ce n’est pas une pépite. A voir pour votre collection de films du MCU.

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Le mystère Henri Pick

225x300-2Comédie (1h41) de Rémi Bezançon

Avec Alice Isaaz, Fabrice Luchini, Camille Cottin

Dans une étrange bibliothèque au coeur de la Bretagne, une jeune éditrice découvre un manuscrit extraordinaire qu’elle décide aussitôt de publier. Le roman devient un best-seller. Mais son auteur, Henri Pick, un pizzaïolo breton décédé deux ans plus tôt, n’aurait selon sa veuve jamais écrit autre chose que ses listes de courses. Persuadé qu’il s’agit d’une imposture, un célèbre critique littéraire décide de mener l’enquête, avec l’aide inattendue de la fille de l’énigmatique Henri Pick.

Mon avis

    Un film qui parle des dessous du monde littéraire, forcément ça m’intéresse. Et avec Fabrice Luchini, c’est encore mieux. Il faut dire que le duo qu’il forme avec Camille Cottin fonctionne vraiment bien et rend l’histoire à la fois drôle et intelligente. L’idée de cette enquête littéraire, menée par un critique un peu loufoque mais défenseur de la vérité, est de mettre en lumière les défauts d’un monde considéré encore comme élitiste par beaucoup de Français. Oui l’édition, c’est du business et pour ça, on peut être capable de tout, y compris ne pas vouloir vérifier si l’auteur est bien celui que l’on croit ou faire monter la mayonnaise autour d’un histoire invraisemblable qui saura satisfaire le besoin de sensationnel du public. Ici, ce n’est pas tant le roman que le « roman du roman » que l’on vend, comme dit le personnage de Luchini. Si le livre est formidable, c’est bien le mystère autour d’Henri Pick qui attise les passions (la sienne en premier) et fait vendre. Une réflexion qui serait bon d’avoir sur notre besoin de fantasmer d’improbables histoires pour accepter de se pencher sur les auteurs plus petits. On passera sur le cliché des lecteurs de « mauvais genres » qui se demandent dans une ambiance gênante s’il est possible de découper un corps à coup de couteau électrique (oui, nous les lecteurs de polars et d’imaginaire, nous sommes tous des psychopathes en puissance). Et pour ceux qui se poseraient la question, la bibliothèque des livres refusés existe vraiment… à Vancouver (bon courage pour traverser l’Atlantique afin de déposer votre manuscrit ^^). A voir si vous aimez les critiques humoristiques sur le monde littéraire ou si vous appréciez les prestations de Fabrice Luchini.

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Sang Froid

225x300Action (1h59) de Hans Petter Moland

Avec Liam Neeson, Laura Dern, Tom Bateman

Bienvenue à Kehoe, luxueuse station de ski du Colorado. La police locale n’y est pas franchement très sollicitée jusqu’au jour où le fils d’un conducteur de chasse-neige, Nels Coxman, est assassiné sur ordre de Viking, un baron de la drogue. Armé d’une rage implacable et d’une artillerie lourde, Nels entreprend de démanteler le cartel de Viking. Sa quête de justice va rapidement se transformer en une vengeance sans pitié. Alors que les associés de Viking « disparaissent » les uns après les autres, Nels passe d’un citoyen modèle à un justicier au sang-froid, qui ne laisse rien – ni personne – se mettre en travers de son chemin.

Mon avis

      Remake d’un film norvégien, il va sans dire que le film a été lissé par rapport à l’original pour rentrer dans le cahier des charges américain. Ajoutons à cela la présence de Liam Neeson, éternel père en quête de vengeance au faciès immuable, et on a globalement une assez bonne idée de ce que l’on va voir. On sent une volonté à faire preuve d’humour dans de nombreuses scènes qui s’appuient sur un décalage entre les attentes du spectateur et la réaction des personnages. Malheureusement, c’est assez timide, si bien qu’on se retrouve plus souvent avec de l’eau tiède, à ne pas savoir s’il faut rire ou s’inquiéter. La faute peut-être à l’acteur principal, jamais drôle et toujours très monolithique, au milieu d’une galerie de personnages secondaires plus cabotins joués par des acteurs qui semblent prendre un réel plaisir à s’amuser avec les codes du genre. Quoi qu’il en soit la mise en scène fait le taf (avec fort heureusement, peu de scènes de bastons qui n’en finissent pas), et la photographie est particulièrement soignée, ce qui donne une esthétique assez plaisante au film. A voir si vous aimez Liam Neeson dans son éternel rôle de vengeur, ou si vous appréciez les films de guerres des gangs un peu humoristiques.

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Us

film_923833Thriller (1h57) de Jordan Peele

Avec Elisabeth Moss, Lupita Nyong’o, Winston Duke

Des parents emmènent leurs enfants dans leur maison secondaire près d’une plage afin de se détendre et de se déconnecter. Des amis les rejoignent. Au fur et à mesure que la nuit arrive, la sérénité se transforme en tension. Lorsque des invités – qui n’étaient pas prévus – se joignent au groupe, l’agitation palpable dégénère en chaos.

Mon avis

   Il s’agit là d’un film assez difficile à décrire, d’autant que je n’ai pas vu Get Out, le premier film encensé du réalisateur. Néanmoins, il convient de dire que même si on le vend comme un film d’horreur adaptant le mythe des doppelgängers, il joue davantage sur la peur viscérale de cet autre qui nous ressemble, que sur l’imagerie gore ou les clichés scénaristiques du genre. Ainsi, l’élément de tension, ces doubles qui débarquent au milieu de la nuit, survient rapidement dans l’histoire et est très rapidement visible, identifiable (contrairement à beaucoup de films qui aiment maintenir le spectateur dans le flou un très long moment). Le réalisateur joue avec l’imagerie et le bruitage de bien belle façon, et nous fait grâce de ces screamers ou sursauts de musique censés nous faire bondir dans notre siège. L’intrigue enchaîne les références à différents genres, que ce soit l’intrusion angoissante dans ce refuge qu’est la maison, les attaques en série dignes des slashers ou encore l’imagerie post-apocalyptique des rues jonchées de cadavres. Il est ici question de l’obscurité en chacun de nous, celle que nous voyons comme une étrangère, mais qui peut se révéler des plus faciles à développer lorsque nous y sommes contraints par la noirceur de notre environnement ou lorsque nous désirons défendre nos privilèges. En effet, on peut aussi deviner un sous-texte sur les différences sociales avec les privilégiés d’en haut et les pauvres vivant dans leur ombre. Malheureusement en fin de parcours, le film s’essaie à une explication rationnelle des choses, qui souffre de pas mal de défauts (parfois, il vaut mieux rester dans le flou ^^). A voir si vous aimez les films d’horreur avec une réelle volonté artistique, ou si vous voulez voir des acteurs jouer à merveille leur rôle et leur double maléfique.

 

Et vous, êtes-vous allés au cinéma ce mois-ci ? 😉

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4 réflexions sur “[Mois Ciné] Mars 2019

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