C’est déjà la fin du mois de février et donc le jour du [Mois ciné]. Nouvelle fournée de films actuellement en salle, avec cette fois, un peu plus d’imaginaire. 😉
(Black Panther – La forme de l’eau – Le Labyrinthe : Le remède mortel – Padmavati (Padmaavat) – Pentagon papers)
Alerte : avis totalement subjectifs en perspective et fortes probabilités de spoilers. 😉
Black Panther
Super-Héros de Ryan Coogler
Avec Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong’o
Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…
Mon avis
La critique professionnelle le vend bien souvent comme le meilleur des films Marvel. C’est bien entendu exagéré, d’autant que tout dépend des goûts de celui qui le regarde. Il reste qu’il s’agit là d’un des films les plus équilibrés de la franchise, avec un humour tout en retenu (et j’en remercie le studio), des personnages secondaires importants et bien exploités, un antagoniste qui se veut plus réaliste et touchant et un héros qui vit au contact des siens. Le scénario défend des valeurs très exposées dans les médias actuels, comme la diversité au sein des œuvres, le féminisme ou encore le droit d’asile et l’implication d’un pays à l’international. Le film n’est pas exempt de défauts avec dans sa phase finale, des combats un peu bâclés et des personnages sans le moindre discernement qui attaquent sur simple ordre jusqu’à leur propre famille (ce qui est contradictoire pour moi avec les valeurs défendues durant le reste du film). L’environnement est particulièrement sympathique, on se réjouie de quitter enfin les building américains pour contempler un mélange assez réussi entre la modernité et le respect des traditions ancestrales du Wakanda. Le film se regarde bien, mais n’éveille pas l’élan incroyable que vendent certains médias. A voir si on aime les films de super-héros équilibrés, les environnements exotiques et les personnages féminins fouillés.
La forme de l’eau
Fantastique de Guillermo del Toro
Avec Sally Hawkins, Doug Jones, Richard Jenkins
Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence morne et solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…
Mon avis
Il n’y a pas à dire, Guillermo del Toro sait raconter des histoires fantastiques et les mettre en image. Ainsi, j’ai retrouvé, notamment dans les visuels patinés d’obscurité et le déroulement du récit, l’aspect de conte à la fois sombre, poétique et tragique qui me plaisait déjà tant dans le Labyrinthe de Pan. Dans un contexte cinématographique actuel où chaque réalisateur tente de donner sa vision de la diversité, Guillermo del Toro s’illustre là encore par un choix des plus pertinents. Les héros sont ici tous différents (muette, noire, homosexuel…) et pourtant semblables dans leur quête d’existence au sein d’une société qui n’a pas de place pour eux. A une époque où la ségrégation et les préjugés sont monnaie courante, il n’y a rien de telle que la « différence » pour se retrouver. Et c’est bien leur humanité qui les réunit tous, y compris la créature, en opposition avec le militaire froid, symbole d’un système déshumanisé. Mieux, l’héroïne est muette, pourtant, on n’a jamais autant communiqué qu’au travers de chacun de ses sens. La danse et la musique ont d’ailleurs grande importance pour elle. Elle est source de vie, là où l’antagoniste porte tous les aspects de la violence et de la mort (l’usage de matraque électrique, les doigts qui pourrissent, le besoin de silence…). A voir si vous aimez l’univers de Guillermo del Toro et les contes sombres et poétiques.
Le Labyrinthe : Le remède mortel
Science-Fiction de Wes Ball
Avec Dylan O’Brien, Barry Pepper, Lee Ki Hong, Jacob Lofland, Kaya Scodelario
Dans ce dernier volet de l’épopée LE LABYRINTHE, Thomas et les Blocards s’engagent dans une ultime mission, plus dangereuse que jamais. Afin de sauver leurs amis, ils devront pénétrer dans la légendaire et sinueuse Dernière Ville contrôlée par la terrible organisation WICKED. Une cité qui pourrait s’avérer être le plus redoutable des labyrinthes. Seuls les Blocards qui parviendront à en sortir vivants auront une chance d’obtenir les réponses tant recherchées depuis leur réveil au coeur du Labyrinthe.
Mon avis
Troisième volet de la trilogie adaptée de la saga de science-fiction young adult l’Épreuve de James Dashner, le film se veut la conclusion d’une histoire complexe sur le devenir de l’humanité plongée dans sa terrible agonie. Visuellement réussi, le film joue la carte d’un découpage rythmé qui empêche le spectateur de s’ennuyer, d’autant que les effets spéciaux sont plutôt bons malgré un budget bien moindre que certains films de super-héros. Malheureusement, niveau scénario, l’histoire s’est éloignée des romans pour prendre un virage hollywoodien aux conséquences plutôt attendues. Calibré pour être un blockbuster qui attirera la jeunesse, le récit enchaîne les péripéties parfois improbables à l’issue incertaine (comprendre, les décisions sont prises sans réelles certitudes, mais le récit les vendra malgré tout comme des plans parfaitement réfléchis et mesurés). Heureusement, les personnages seront sauvés par autant de deus ex machina que nécessitent les changements de scénario, inadaptés au récit de base. Tout est attendu, rien ne surprend, si bien que même les larmes ne parviennent à passer leur barrage aux moments les plus tristes. Je ne me suis pas réellement ennuyée, pas plus que je ne me suis sentie émue, et c’est bien dommage. A voir si vous avez vu les deux premiers volets et que vous désirez connaître la fin de l’histoire version hollywoodienne.
Padmavati (Padmaavat)
Historique de Sanjay Leela Bhansali
Avec Deepika Padukone, Ranveer Singh, Shahid Kapoor
En 2008, Sanjay Leela Bhansali avait mis en scène l’opéra-ballet de Padmavati au Théatre du Chatelet à Paris, et avait connu un grand succès. Le maitre du cinéma indien revient avec la version cinématographique de la légende de Padmavati, reine de Mewar au début du 14ème siècle. Elle était connue bien sur pour sa beauté, mais surtout pour son courage face à l’envahisseur qui assiégea son royaume.
Mon avis
Pentagon papers
Drame de Steven Spielberg
Avec Meryl Streep, Tom Hanks, Alison Brie
Première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, Katharine Graham s’associe à son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d’État monumental et combler son retard par rapport au New York Times qui mène ses propres investigations. Ces révélations concernent les manœuvres de quatre présidents américains, sur une trentaine d’années, destinées à étouffer des affaires très sensibles… Au péril de leur carrière et de leur liberté, Katharine et Ben vont devoir surmonter tout ce qui les sépare pour révéler au grand jour des secrets longtemps enfouis…
Mon avis
Un film qui s’étire et qui ne semble pas tenir ses promesses. Là où la bande annonce semblait relativement rythmée et promettait une intrigue riche en tension narrative, le film se retrouve avec une absence réelle de points chute ou de climax. On se retrouve à suivre une succession de scènes qui ne semblent être présentes que pour justifier de la durée prise pour exposer une situation qui, au final, ne prendra de réelle ampleur que dans les dernières minutes (l’intrigue du synopsis n’arrive qu’à la toute fin du film). Et encore cela sera-t-il expédié quand on se sera, pour le reste, coltiner une bonne heure à attendre que le journal ait en sa possession les fameux documents du scandale. On notera la volonté non dissimulée de parler de féminisme à une époque où cela restait peu courant, rendant certaines scènes presque anachroniques (du moins faut-il le prendre comme une lecture actuelle de ce qui se passait alors). Je m’attendais à un film prenant comme Spotlight (sur le Boston Globe qui dévoile le scandale des prêtres pédophiles), je me suis ennuyée ferme durant tout le film. A voir si vous aimez les docu-fictions sur les dessous du journalisme des années 70.
On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle bulle ciné. 🙂
J’ai adoré Black Panther, pour son univers, ses décors, ses costumes, ses personnages (même si le film est loin d’être parfait, et si je n’ai toujours pas vu la Forme de l’eau, je l’attendais depuis un moment. Je ne connais rien du film, mais s’il est dans la même veine que d’habitude… je m’attends à pleurer à la fin^^
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J’ai bien aimé, mais pas adoré. Il manque pour moi d’une volonté à prendre une réelle distance avec les codes du Marvel Universe (le besoin à faire des combats d’envergure notamment, qui n’avait pour moi pas de sens ici). Il est équilibré, mais il ne fait pas non plus de pied de nez au genre, contrairement à ce que certains ont pu dire. Ce n’est pas la faute des réalisateurs pourtant, ils font ce qu’ils peuvent avec les directives du studios. Par contre, effectivement, j’ai bien aimé aussi les décors et la culture du Wakanda, ainsi que les personnages féminins (je suis moyennement fan de Black Panther, la faute à l’image que j’ai de lui dans les dessins animés ^^).
Guillermo del Toro est un romantique au sens sombre et jusqu’au-boutiste du terme. Je m’attends aussi à être émue aux larmes à chacun de ses films. ^^
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J’avoue que j’ai été un peu déçue par le combat final, surtout parce que les combats plus réalistes, et l’arc du casino étaient mieux foutus. J’aime bien BP, à la fois noble et accessible (mais j’ai un faible pour la capitaine de la Garde <3).
J'avais été voir le labyrinthe de pan au ciné en m'attendant à voir un conte fantastique… héhé. l'amie que j'avais amenée m'en a voulu lol
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Ah, je ne sais pas, je crois que c’est la sous-intrigue de sa romance qui me le rend moins sympathique. Il fait un peu niais, ce que je n’avais jamais perçu jusque-là. ^^
Moi aussi, j’aime beaucoup Shuri et Okoye, ainsi que la reine-mère (évidemment, un peu moins Nakia puisque « romance » ^^).
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Pour une fois, je n’ai pas trouvé la romance trop chiante, je trouvais qu’ils allaient bien ensemble^^. Tous les persos féminins sont chouette, en fait.
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L’inconvénient de l’avoir vu sur d’autres supports. ^^
Et c’est sûr que la romance est plus intéressante que celle du Labyrinthe. Mais moins que celle de La forme de l’eau ou de Padmavati. 😉
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Le Labyrinthe… j’ai trouvé les deux premiers divertissants, mais pas assez pour avoir envie de me précipiter sur le troisième film ou sur les livres. De façon générale, je ne suis pas hyper fan des dystopies young adult. Je n’ai jamais réussi à finir les Hunger Games, par exemple.
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